Mariage de Paillard et Tiamarys (22 octobre 1457)

Ca craquait, ça sentait le neuf, et ça n'avait pas une tache de gras, pas une tache de vin ! Ben oui, c'était son costume de marié, le pauvre risquait bien de souffrir plus tard, au banquet, voire dans la chambre... Mais pour l'instant ça pétait. Pensée reconnaissante pour Kalo, qui faisait d'un hobereau de campagne un vrai parfumé de cour.



M'enfin, n'empeche, pas d'épée au coté, ca lui faisait drôle. Une sorte d'impression de boiter. Pis il avait un peu chaud, quand même, c'est que le jour était important. Debout, sans s'appuyer à rien, because faut pas se salir, il observait, à demi planqué derrière une colonne. Pour l'instant ca rigolait encore un peu. Pour l'instant.

Tiamarys, nerveuse, allez savoir pourquoi, piaffait à coté de son frangin. Pauvre vieux Jef. Il avait toujours un remord en le voyant. Une vieille histoire de chaise, et d'émasculation en taverne. M'enfin, il s'en était bien sorti, finalement. Entier.

Sa brune, ben l'était toute belle. Comme d'habitude, vous allez dire. Pas faux, mais là,c'était particulier. Une sorte de rayonnement qui éteignait l'éclat des vitraux gorgés de soleil. Il n'était pas peu fier, le Condat. Ca le rendait presque beau, finalement.

N'empêche... Il faisait vraiment chaud, cette année !

Les Moutons Bleus arriva d'Autun en Bourgogne pour le mariage de son amie et Pail.

Elle avait fait la route et surtout n'avait aucun sens de l'orientation. En plus elle fut prévenue un peu tard car le pigeon de Tia s'était égaré en route...

Enfin elle arriva après pas mal de périples. Elle avait revêtue sa plus belle belle robe bleue, forcément, et s'était parée de bijoux pour l'occasion.

Elle était si heureuse que le grand jour soit arrivé pour Tia qu'elle avait du mal à contenir sa joie.

Elle rentra dans cette magnifique chapelle, se signa et cherchait son amie Tia du regard.

Y trainait ses chausses crasseuses autour de la chapelle, le vieux. Pas trop près, de peur d'être foudroyé. Mais pas trop loin, pour pas rater les gueuses qui se pointaient.

Y en avait, de la bidoche, et ça allait encore arriver, pour sur. Il se rinçait l'oeil, le vieux. Dans les mariages, même les invitées moches arrivaient à surnager, qu'il se disait, le vieux. Sauf la vieille. Mais elle n'était pas invitée, elle. Elle s'était invitée, ce qui est différent. Il la voyait, le vieux, à reluquer les hobereaux à deux écus, les vrais et les faux, tous endimanchés comme à une chasse royale.
Chasse à la dinde, tiens.

Il se regalait, le vieux. De la dinde, mais bien blanche, ben charnue, la plume et le poil propre. Y avait foule au balcon, du decolletté en veux-tu en voilà. Il ne se rappellait plus la reine qui avait lançé la mode, mais il l'aimait, celle-là.

Bien sur, quelques paons aussi, mais bien insignifiants. Il grognait, quand meme, le vieux. La petite d'Aubait qui se mariait, ça lui foutait un coup. Pas qu'il soit contre, mais voilà, y avait un mari, du coup. Et un lourd, du genre à s'énerver d'un coup, avec sa grande épée. Il plissait le nez, le vieux. A force de plisser, ça lui bouchait les tuyaux.

Atchaaaaaaaaaaaa !

Un cadeau verdâtre et humide à la pierre propre du parvis.

Prudent, il recula le vieux. Qu'on aille pas dire que c'etait lui.

Tigelius avait mis un peu de temps pour se préparer. Son Papaille n'avait rien trouvé de mieux que de se marier en pleine semaine de garde, il fallait gérer. La plus grosse partie de la nuit s'est passée sur les remparts et il craignait d'arriver en retard au mariage de ses cousins et amis. Après s'être préparé avec soin dans le secret de sa chambre, il se rend à la Chapelle. Il croise quelques têtes connues, d'autres qui le sont moins.



Son premier regard fut pour l'ange descendu tout droit du ciel qui se tenait près de l'autel. Il l'avait quittée il y a quelques minutes à peine et déjà elle lui manquait. Florence... Elle était magnifique dans sa tunique immaculée, tellement belle, tellement... elle. Tigelius balaie la salle qui se remplit petit à petit, s'approche de Tia, l'embrasse chaleureusement et lui fait un petit clin d'oeil. Le grand jour était arrivé.

Tandis qu'il s'approche de Papaille, un bruit de porte, un grand silence et quelques rires étouffés. Tigelius se retourne et pouffe en voyant un jeune homme dans la tenue la plus simple qui soit. Visiblement contrarié, le jeune homme semble terriblement seul en cet instant... Se penchant vers son cousin Eudes, il lui murmure : "Ah ben, tu aurais dû me le dire, je n'aurais pas fait tous ces efforts vestimentaires..."

Faisant bien vite abstraction du brouhaha que l'entrée intempestive de ce jeune homme nu comme un ver suscite, les yeux de Tigelius se tournent vers l'autel. Il ne peut détacher son regard de cette femme qu'il aime plus que tout. Il la regarde poser ses gestes, fine et délicate. Il est tellement fier d'elle !

Il voyageait dans un monde merveilleux, se déplaçant avec légèreté d'un lieu a un autre, tous plus idylliques les uns que les autres.
Son périple aurait encore pus duré des heures tant il se sentait bien.
Lorsque soudain!!!!
La terre trembla sous ses pieds, mais que se passait-il donc ? Les volcans d'auvergne se réveilleraient-ils ? Allaient-ils déverser leurs immenses chaudron de soupes bouillantes sur un peuple a demi assoupi ?
Avec beaucoup de difficulté il souleva une paupière lourde de toutes ces nuits passées sur les routes du royaume.
Que nenni, ce n'étais que sa tendre moitié qui était penchée sur la couche, lui faisant un tendre câlin, qu'il lui rendit sans se faire prier.
Puis elle le jeta presque au bas de la couche lui rappelant qu'ils étaient attendu à un mariage.
Ce qui eu pour effet de ramener de suite titan sur terre, il sauta au bas du lit, se précipita dans la salle de bain, pour en ressortir plusieurs heures minutes plus tard revêtu de l'habit confectionné par sa tendre pour l'occasion.
Fin prêt, c'est avec un sourire qu'il invita son amour à monter dans le carrosse qui prit sans plus tarder la direction du fief de Condat.
Après moult chemins poussiéreux et moult cahot qui les faisait parfois bondir sur leurs sièges à demi couvert par les grognements de titan qui promettais de botter le fondement de son cocher pour les avoir ainsi secouer sans ménagements.
Enfin c'est dans un bruit sourd de sabot et de roue de carrosse qu'ils entrèrent dans la cour du fief de leurs amis.
Les valets se précipitèrent pour ouvrir la porte du carrosse et poser le marche pied.
Titan sorti prestement du carrosse, tendant la main à son épouse, ses yeux vagabondèrent un instant sur son magnifique corps se déplaçant avec grâce, la cheville nue qu'il apercevait retint son attention, elle calma de suite ses ardeurs naissantes, enfin c'était vrai, ce n'était ni le lieu, ni le moment , ils auraient toujours un instant après la cérémonie.
Main dans la main ils se dirigent vers la chapelle, évitant au passage quelques obstacles plus ou moins glissants.
Les voici enfin arrivés sur les lieux, d'un coup d'œil circulaire, titan s'aperçut qu’ils étaient juste à temps, nombres de leurs amis étaient déjà en place.
Il les salua tous d'un geste lorsque le couinement d'une porte se fit entendre sur le coté et que kalo lui envoyait un coup de coude, naturellement, son regard se dirigea vers la porte et le spectacle qu'il vit alors le fit pouffé de rire, Didier en tenue d'Adam, cela valait le déplacement.
son épouse lui parla et maîtrisant a grand peine son hilarité il lui répondit.

je n'en doute point mon amour, voilà d'ailleurs une bien belle entrée en scène.

Tia les aperçut et vint a leur avance, séance de bisouillage, il regarda son amie rayonnante de bonheur.

pour rien au monde je n'aurais manqué cela, tu est ravissante et tu respire le bonheur.
pis je pense qu'on va pas s'ennuyer vu l'entrée en matière. souriant et désignant du regard Didier que la vieille Bertille prenait en charge

Je suis très content d'être arrivé a temps et surtout d'avoir pu venir.
mais ne dit-on pas que plus on est de fou plus on s’amuse : D