(RP) Promenade

Minou et Arnaut étaient arrivés à la tombée de la nuit au domaine du Perray.
Arnaut avait installé Minou à l'auberge pour la nuit puis avait rejoint le château familial à bride abbatu, non sans lui avoir expliqué le chemin pour s'y rendre et se présenter dès le lendemain.

Elle s'était éveillée, un peu surprise de se retrouver dans des draps fleurant bon la lavande...
Ils avaient voyagés si longtemps pour arriver ici et avaient couché plus souvent à la belle étoile qu'en auberge pas toujours ragoûtante... Après une toilette soignée, elle avait enfilé ses vêtements propres et secs qu 'elle avait pris soin de nettoyer...

Elle désirait apparaître au mieux de sa personne au yeux de la famille d'Arnaut, ayant trop d'attachement pour lui, ne voulait pas lui faire de tort...

Après un petit déjeuner copieux, elle avait enfourché sa jument fatiguée; lui murmurant à l'oreille...

Je te promet ma belle nous arrivons cette fois... tu pourra enfin te reposer... et qui sait te faire de nouveaux amis...

Elle sourit à cette pensée qui s'appliquait aussi bien à elle.

C'est donc d'une humeur joyeuse quoique légèrement mêlée d'appréhension que la demoiselle longe la forêt, en direction du château...

La brise légère rosissait ses joues sous le trot régulier de la jument...
La forêt était d'un calme tranquille à peine troublée par les sabots de sa monture sur le tapis de mousse et feuilles mortes, le chant des oiseaux saluant l'astre levant.
les sous bois exalaient une odeur suave et envoûtante... Dans cet espace apaisant, elle chevauchait régulièrement toute à ses pensées pour Arnaut...

Traversant une épaisse partie de forêt où le soleil perçait à peine, une appréhension la saisit à l'approche d'un fougueux et sombre cavalier...
Elle ralentit sa monture alors qu'il l'aborde d'une voix rauque et autoritaire...

Je... Je suis...

Elle ne sait pas si Arnaut l'avait annoncée et s'affole...
Son teint vire au cramoisi, elle articule péniblement:

je me rend au château d'Aubiat.... messire... pardonnez mon intrusion sur vos terres...

Perdant ses moyen, la fatigue du voyage la tenaillant encore, ses yeux s'emplissent de larmes...

Je suis dame Minoucat... Ne vous a t-on prévenu de ma venue?

Elle est soulagée et surprise quand elle le reconnaît...

Arnaud!

Se jette dans ses bras, les montures côtes à côtes...

Pourquoi me faire peur comme çà!

Des larmes d'émotion roulent sur ses joues...

Puis elle esquisse un sourire... et enfin rit de bon coeur...

Tu ne changeras jamais... Eternel plaisantin, et prompt à t'amuser...
Mais je t'aime comme ça... Tu es tellement joyeux, plein de vie...Comme l'était Célian...

Elle rit le long du chemin des histoires qu'il lui narre sur son enfance...
Elle se sent si bien avec lui, lui lance parfois un regard plein de tendresse...

Elle ne voit pas passer les lieux sur le reste du chemin...
Le soleil montant accroche la lumière dansante dans les mèches folles d'Arnaut.
IL chevauche fièrement une splendide monture...

Elle est heureuse de l'avoir rencontré...
Son coeur bondit de joie à chaque fois que ses yeux se posent sur lui...

Une question lui vient aux lèvres...

Arnaut... Tes retrouvailles se sont bien déroulées?
Ta famille .. Tu crois qu'elle voudra bien m'accepter...

Elle est inquiète,à l'idée qu'elle pourrait décevoir ses proches... alors que déjà, le château se dessine au loin...

Citation :

Arnaut... Tes retrouvailles se sont bien déroulées?
Ta famille .. Tu crois qu'elle voudra bien m'accepter...

Arnaut comprit les inquiétudes de sa compagne, mais il lui lança un regard pleins de tendresse et d'amour, lui adressant un large sourire, il répondit joyeusement.

Oui mais je n'ai vue encore que ma soeur Jumelle, elle était vraiment heureuse de me revoir, et j'avoue que cela ma fait quelque chose quand je l'ai vu...

Oh si elle va t'accepter? Je pense que déjà Clemence ma soeur jumelle, elle t'adore déjà je pense, après il reste ma mère et mon autre soeur, mais je suis assez confiant sur l'ensemble, ne t'en fais donc pas ma puce.

Le jeune homme embrassa sa douce Minou et chevaucha fièrement sa monture, qui l'avait porté loin dans certains duché, et il arrivèrent ainsi, finalement, aux porte du domaine, il jette un regard inquiet a sa compagne.

Elle est surprise d’entendre parler d’une sœur jumelle… Il avait des sœurs , oui, elle le savait, mais cette particularité, elle la découvre.
Une complicité forte doit les unir. Ils doivent se ressembler… comme deux gouttes d’eau…
Elle imagine la jeune femme au regard clair et franc… Essais d’imaginer sa mère aussi… son autre sœur…

Son cœur bat la chamade quand ils s’approchent et passent les grilles du château.
Ses mains se crispent sur les reines de sa monture qui ressent son inquiétude et fait un écart…

Une courte prière se forme dans son esprit…
Elle envoi ses mots au ciel :

Celian… toi qui a mis Arnaut sur mon chemin… protège ce domaine et leurs occupants, protège nous et notre amour…

La large allée les accueillent, bordées d’arbres centenaires… puis un magnifique jardin entretenu avec soin…
Enfin la noble et fière bâtisse s’impose à eux…

Elle regarde Arnaut sur le côté, cherche son regard… y puiser de l’assurance, de l’amour encore, pour vaincre son appréhension…

Lorsque sa tendre dulcinée chercha du reconfort dans son regard, Arnaut la regarda avec tendresse et passion, lui murmurant de ne pas s'en faire, que tout aller bien se passé.
Il n'y avait aucune raison d'avoir peur, sa mère aller être un peu ronchon, mais lorsqu'elle verra leur amour sincère, elle ne pourra que l'accepter.

Ma belle, ne t'en fais pas...ma mère n'a jamais manger personne tu sais...

Le jeune homme galopa avec sa tendre puis s'arreterent devant les portes de la maison, ou ils descendirent de leur monture, puis, dans un mouvement sec et rapide, il frappa a la porte, et attendit dans le calme, en tenant la main de sa compagne.

Elle avait regagné ses terres quelques heures plus tôt, délaissant Bourg pour quelques jours.
Elle aimait sa nouvelle ville d'adoption, mais Aubiat était CHEZ elle.

Elle y avait vécu tant de bonheur, tant d'amour, protégée des grands murs du domaine...
Elle revoyait le baptême de paillard, leurs fiançailles...

Le poids qui pesait sur son coeur depuis la mort de son âme soeur pesa un peu plus lourd en cet instant.
Elle revoyait son serment d'amour éternel, ce jour là, il avait scellé leurs âmes à tout jamais...
Tiamarys se rappela leurs noces, la naissance d'Auréa d'abord, puis des jumeaux Arnaut et Clémence.

Le domaine c'était des années de rires, de joie, d'amour...C'était leur domaine, leur fief.
Elle soupira, elle se refusait à pleurer.

Se décidant pour une balade en forêt, elle siffla ombre2 et partit vers la forêt. Elle longeait le petit ruisseau où les enfants avaient appris à nager sous les directives de Berthelot et arriva à la clairière où elle fit demi tour et regagna le logis...

Elle était dans la cour quand un bruit de sabots se fit entendre.

Posant sa main au dessus de ses yeux pour s'abriter du soleil, elle distingua deux cavaliers qui avancaient.

[Suite au château...]