Moments de recueillement, moments de prières

Tiamarys soupira. Elle se sentait que quelque chose clochait...
La lumière qu'elle pensait avoir aperçu en rencontrant martin s'affaiblissait.
Elle n'arrivait pas à oublier son époux...Sa présence même lui manquait...

Elle se dirigea donc vers l'église, elle avait besoin de se recueillir, de prier Aristote. Elle devait prendre une décision...Vite, avant de devenir folle.

Elle revoyait leurs fiançailles...
Elle revoyait Paillard percer son doigt et le poser sur l'incision qu'il s'était faite au coeur.
"A tout jamais"...
Aristote avait scellé leur amour, et la mort de son époux n'avait pas annulé l'échange et la promesse donnée.
Elle savait au fond d'elle qu'elle n'aimerait plus jamais comme elle avait aimé Paillard...
Elle était à présent une coquille vide, exempte de coeur. Il l'avait emporté avec lui dans la tombe.

Elle entra dans l'église et s'agenouilla. Elle avait besoin de réponse, elle avait besoin d'aide pour mettre fin à ses tourments.
Elle joignit ses mains et ferma les yeux, espérant qu'Aristote l'écouterait.

Très -haut...Ecoutez mes prières...
Mettez fin à cette douleur diffuse qui ronge mon coeur, mon âme.
Mon époux adoré vous a rejoins...laissez moi vivre...Vivre tout simplement!

De grosses larmes coulaient en silence sur ses joues...
Elle attendait, elle espérait un signe...

Toujours installée au fond de l'église, la jeune veuve avait écouté le mariage. Union de deux amoureux qui mettaient tous leurs espoirs dans l'avenir.
Elle était là sa réponse!!
Aristote avait répondu à sa demande...

Elle continuait de pleurer un homme qui l'avait fait brisé, un homme qui lui avait menti, un homme qui l'avait trompé.
Elle s'accrochait à ses souvenirs, à ses sentiments à elle, oubliant que l'amour ne se conjuguait qu'au pluriel.
Elle avait inconsciemment décidé de rester fidèle à son époux, comme elle l'avait promit devant Aristote le jour de leur mariage...
Mais en réalité il avait perdu ses droits le jour où il l'avait trompé, le jour où elle avait découvert la lettre de sa maitresse.
Il devait être heureux, ils étaient réunis à présent.

Tia sécha ses larmes, sourit en levant les yeux avant de murmurer

Merci

Maintenant elle pourrait assumer pleinement son rôle dans la taverne des veuves joyeuses. Paillard n'était plus qu'un souvenir, mort et enterré.