philosophie grecque
Dès les premiers siècles, pour les apologistes tels que Justin (100-165), «les plus vieux philosophes» étaient, avant Platon, les prophètes de l'Ancien Testament. Outre les mythes de Phédon et du Timée, c'est le néoplatonisme de Plotin (205-270), de Porphyre (233-304) et de Jamblique (vers 250-vers 330) qui va d'abord irriguer philosophiquement le christianisme.
Les trois grands Cappadociens, au IVe siècle (Grégoire de Nazianze, Basile de Césarée, Grégoire de Nysse) et saint Ambroise (340-397), qui fut le maître de saint Augustin, ont introduit des concepts grecs en les transformant pour les adapter à leur foi. Ils ont ainsi consacré cette philosophie comme préchrétienne, au point que Pascal conseillera plus tard: «Platon, pour disposer au christianisme». Du même coup, ils ont laïcisé le christianisme en tant que philosophie, l'exposant dès lors aux discussions et aux débats. Le Moyen Age fut ainsi un temps d'effervescence et de tumulte idéologiques, d'hérésies de toutes sortes, de condamnations et d'excommunications.