Domaine privée d'Auréa

Chambre d'Auréa.

(un peu en avance sur son temps :p)

Cela faisait bien de nombreuses nuits que Auréa n'était pas venue dans sa chambre.
Elle lui sembla si familière et si différente en même temps.
Auréa qui avait fêté ses 18 ans était maintenant une adulte, plus la petite fille d'autrefois.
Allongée dans son lit, elle soupira en regardant la rangée de poupée et de jouets qui se trouvaient sur les étagères ou qui dépassaient du coffre à jouets en bois.
Si sa mère avait une fille, se dit-elle, elle lui donnerait tous ses jouets qui ne lui servaient plus à rien.

Elle était tout de même heureuse de retrouvée son grand lit et de pouvoir dormir dedans, se rappelant tous ses souvenirs d'enfance, alors qu'ils vivaient encore là avec leur père.

Re-soupire. Auréa, fatiguée, souffla sur la chandelle à cotés de son lit avant de s'enfoncer dans son oreiller moelleux. Il était temps de dormir.

Depuis quelques temps Auréa se sentait fatiguée et avait mal partout, sa tête était douloureuse et elle toussait.
Elle savait qu'elle couvait quelques choses, aussi se pressa-t-elle d'aller se coucher.
L'hiver était toujours anonciateur de maladies.
Le mieux était de rester au chaud, de se reposer au lit. Ce qu'elle fit rapidement en se logeant sous ses couvertures.

Reprise de la route pour Auréa.

Elle l'avait décidé brusquement un matin et après un bon déjeuner, elle empaqueta ses affaires dans sa chambre aidée par une servante.
Quittée Polignac et le domaine d'Aubiat, même si cela lui était difficile, elle devait continuer sa route, pour enfin trouver la ville ou elle s'installerait définitivement pour vivre sa vie et fonder une famille qui sait.

Un dernier coup d'œil vers sa chambre d'enfant puis elle sortit.

Auréa du perray venait de s'éteindre, malheureusement. Morte ?
Depuis plusieurs jours elle souffrait d'un mal inconnue qui lui rongeait les poumons et qui la laissait sans force, elle vomissait tous ce qu'elle mangeait et ne pouvait à peine se relever.
On la fit ramener chez elle, la mise dans sa chambre d'enfant, dans son lit. Ce lit où elle avait passé tant de nuits.
Elle reposait.
Pâle et froide, comme une morte.

Tiamarys entra en hâte dans la chambre de sa fille ainée. Sans frapper, sans s'annoncer!
Margaut venait de la trouver dans son bureau. La petite bonne en larmes hoqueta que la demoiselle s'était éteinte.

Eteinte???

La baronne blémit. Quelle était donc cette nouvelle histoire?
Comment sa fille chérie pouvait elle être morte dans sa chambre... Elle ne savait même pas qu'elle était de retour au domaine.
Revenant elle même de Bellecombe, elle pensait sa fille Auréa en normandie.
Aux dernières nouvelles, sa fille s'amusait au bord de l'Atlantique....

Que c'était il passé!!

Elle tomba à genoux auprès de son ainée, lui attrapant la main, approchant sa joue contre les lèvres hermétiquement closes. Nul souffle, nul bruit.
Un silence pesant règnait dans la chambrée.

Ma douce, ma chérie...
Que c'est il passé??

De grosses larmes de chagrin roulaient sur ses joues. N'en finirait elle pas d'enterrer ses proches, Paillard, Pather et maintenant sa fille Auréa....
La douleur venait de la terrasser, elle pleurait en silence, caressant la joue de la jeune fille fauchée en plein âge tendre.
20 ans à peine et déjà le Très-haut la rappelait à lui.

Elle posa son front sur le front de sa fille.

Je t'aime ma chérie... Pourquoi?? Pourquoi....

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