premiere messe de pimperlotte

Nombre de messages : 613 Date d'inscription : 05/09/2016

[Après la pluis vient l'beau temps]

L'printemps parre la Normandie d'belles couleurs, le soleil brille dans le ciel et réchauffe les coeurs, les cloches sonnent une fois, deux fois, dix fois et les fidèles d’Avranches se pressent pour arriver à l’heure à l’entrée de l’église.

C'est la prière messe d'la Pimperlotte. Une nouvelle messe qui va faire taire l'silence qui règne en ces ieux.
L'église a été ouverte, aérée, ettoyée... Reste plus qu'à la remplir. Une gageure pour la p'tite vieille qui vient d'être promue diacre du village.

Elle a d'jà trouvé l'sermont du jour, après les nuées d'bretons, d'brigands et autres margoulins, elle avait choisit un p'tit texte parlant d'la colère

Elle s'redresse, autant qu'elle le peut, s'râcle l'gosier en pensant qu'elle aurait s'boire une p'tite lichette avant d'commencer.. Et finalement se lance

Mes amis, mes soeurs, mes frères, mes enfants, Soyez les bienvenus dans la maison du Seigneur.
Je tiens tout d’abord à vous souhaiter la benv'nue, et à vous dire qu'vous avez intérêt a ram'ner vos p'tits culs normands quand les cloches sonnent... On n'badine pas avec la messe!! Naméo!!

J'va aussi vous dire qu'j'suis fière d'vous, d'votre engagement à défendre not'beau duché. La vils marauds s'sont barrés!
Oh ils reviendront mais ils se heurt'rons à un mur!
J'm'en va vous lire un p'tit passage du liv'des vertus. Qui résume ben la vindict de nos voisins bretons...

"... Alors, l’homme et la femme frappèrent leurs frères et leurs soeurs. Prenant couteau et hache en main, chacun frappa l’autre en une tempête de violence et de destruction. Ils venait d’inventer la guerre, qui atteignit son paroxysme lorsque chacun se mit à brûler la maison et à dévaster les champs de l’autre. La Créature Sans Nom vint à nouveau près de ceux qui l’écoutaient et leur dit que la violence et la haine leur permettraient dorénavant de dominer leur prochain."

J'tiens donc a r'mercier nos soldats, nos miliciens et nos p'tits jeunes du bourg qui prennent les armes quand y a besoin

P'tit sourire en coin d'la grand mère

Je tiens aussi à vous rassurer car not'seigneur a répondu à mes craintes et a fait apparaître l'pain et l'vin (surtout l'vin) qui s'ront partagés en sa mémoire.

Levons nous, mes p'tits biquets du divin, et chantons pour l'remercier d'son geste généreux avec ce cantique normand:

Sur toi, ô Très Haut, je m'appuie,
Ne laisse pas triompher notre ennemi,
Cette créature sans nom qui veut notre malheur,
Malgré le péché qui est au fond de nos coeurs

Epargne-moi,
Je suis prêt à suivre tes voies.
Fais moi connaitre la route
Qui fera disparaître mes doutes.

Rappelle ta tendresse.
Oublie les péchés de ma jeunesse,
Ne m'oublie pas dans ton amitié,
Aies pitié.

Ne me laisse pas orphelin,
Toi qui montre le chemin,
Aux pauvres l'amour et la vérité,
La justice à ceux qui ont péché.

En Toi nous avons un défenseur,
Dans l'attente du soleil radieux.
Moi qui ne suis qu'un misérable,
Que ton soutien me soit agréable.

Vois ta création qui est en guerre
Protège moi ainsi que mes soeurs et frères,
Aide nous dans la détresse
Supprime de nos coeurs toute faiblesse.

Mais délivre nous de la haine,
Donne nous des pensées saines
De toutes angoisses libère nous.
Ô Très-Haut, veille sur nous.

Amen

J'va vous d'mander d'vous lever et réciter not'credo

Ce chant est un chant rendant hommage à l’amour et à la tendresse de not'seigneur. Mais il parle aussi d'colère. Certes, ce chant nous parle d’une colère lente, mais une colère tout de même, qui peux nous surprendre au sujet d’un être présentant tant d'bonté. Au sujet d'la colère, Aristote enseigné que « La colère est nécessaire ; on ne triomphe de rien sans elle, si elle ne remplit l'âme, si elle n'échauffe le coeur ; elle doit donc nous servir, non comme chef, mais comme soldat. »

Cette colère, qu’entend Aristote, n’est pas la colère déraisonnée qui prend certain hommes, mais plutôt la passion ressentie face à une injustice criante. La passion qui pousse à la révolte et permets d’arriver à un bien supérieur.
Aussi, quand not'seigneur est capable d'colère, c’est uniquement pour montrer à l’homme la voie du grand chemin, celui qui mène la communauté à l’entente et à la félicité. Sachons donc nous prévenir de toutes vaines colères et gardons cette énergie pour de juste combat.
Qui n'a point jamais connu la colère?!
Alors confessons nous au Très-haut

L’arrivée de pain et de vin est providentielle, tant la Pimperlotte à soif.
C'est point tous les jours qu'elle prêche la bonne parole!

Elle distribue l'pain sans compter, mais rechigne un peu avec son vin d'messe. mais bon Aristote dit, "faut partager" alors la vieille ben elle partage!

Je vous remercie tous, fidèles parmi les fidèles, qui avez participé à ma toute première messe .
Envolez vous maintenant et allez en paix…Pis n'oubliez pas d'faire un p'tits dons pour les mendiants qui s'trouvent d'vant la porte de l'église

Les cloches sonnent à nouveau, et les villageois d’Avranches s’éparpillent sous le doux son des gazouillis d’oiseaux…..
La vieille soupire d'bonheur, l'avait fait un truc d'bon, avec l'âge, la rencontre avec la grande faucheuse s'rapprochait, et quoi d'mieux que d'faire la messe pour être en ordre avec Christos et aristote![/b]

Nombre de messages : 613 Date d'inscription : 05/09/2016

--Pimperlotte a écrit:: Messe du 2 avril 1465.....

L'soleil brille, brille, brilleeeeee!!
La vieille Pimperlotte est d'bonne humeur, c'est son jour d'gloire... Oups l'jour d'gloire du Très-haut...

Elle va ouvrir en grande les portes de l'édifice, le soleil entre par les vitraux c'qui donne d'belles couleurs aux lieux

Elle louche un moment sur l'calice contenant l'nectar avant d'reporter ses p'tits yeux chafouins sur l'assemblée.

Hummmm j'vois qu'y a pas encore foule c'matin!!

Puis d'une voix plus forte

Mes p'tits biquets célestes, mes p'tits enfants divins, Soyez les b'envenus dans la maison du Seigneur.

Cette s'maine fut pour nous tous, habitants d’Avranches, extrêmement agréable.

Les bon'gens du bourg continuent leurs efforts communs pour l'ben d'la communauté et du village.
J'a vu que l'port avance ben grâce aux généreux donateurs et aux courageux volontaires qui vont trimer sur l'port tous les jours... nan pac'que faut supporter l'odeur du poiscaille et des marins :mrgreen:

Y aussi la bonne idée d'faire du village, un p'tit hav'de paix ent' les hauts murs des remparts. Z'avez raison, faites entrer vos champs, les bretons viendront pas vous piquer vot'blé!! :mrgreen:

et enfin j'voudrais faire une p'tite bénédiction à not' nouveau maire, ma p'tite fillote...

Bénis, ô Dieu, cet'femme, qui a été élue du peuple d'Avranches. Ô Dieu, aide-la à accomplir avec honneur, foi, et loyauté cet important rôle, afin qu'elle puisse gouverner avec sagesse, respect et engagement sincère. Dans le nom de Ton amour qui guide toujours.
Amen.

Chantons ensemble maintenant, si vous le voulez bien :

Dieu est lumière, marche avec lui,
En lui point de ténèbres,
Si tu reconnais ton péché,
Il te purifiera

Et si tu gardes sa Parole,
Jésus demeure en toi,
Le Père fait de toi son enfant,
En toi, tout son amour.

Celui qui sait aimer son frère,
Demeure dans la lumière,
Les ténèbres n'ont pu l'atteindre
Il marche en sûreté.

Faisons maintenant silence et prions notre seigneur. Qu'il nous guide pendant cet instant de réflexion et de prière...

Pimperlotte ferme les yeux et semble l'espace d'un court instant s'endormir réellement... Un p'tit ronflement.... Une bulle... oups! sursaut de la doyenne du village

Récitons ensemble l'credo

Pimperlotte à les yeux qui brillent

Je vous r'mercie tous pour vot' venue.
Approchez vous et vn'ez goûter ce p'tit vin d'Bourgogne qu'j'vous a dégoté pour... Hum humm...

La vieille râcle sa gorge et fait passer l'calice

Que notre seigneur vous guide sur le juste chemin et qu’Aristote éclaire vos pensées. A la s'maine prochaine!

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