Mariage du baron pather et de Dame Tiamarys (2 janvier 1459)

Avant les noces. Chambre de Pather

Aidée de ses servantes, des ses amies, de son miroir, Tiamarys n'a guère mis que quatre heures à s'habiller!
Il en a suffi d'une à son mari pour procéder à sa toilette.
Mais, malgré sa nature vive, notre baron ronchon a aujourd'hui des trésors de patience.
Son costume a pourtant plus d'une affinité avec celui de Tiamarys.



Comme Tiamarys, il porte chemise, pelisson, manteau et chapel.
Ses jambes sont couvertes de chausses en soie brune qu'il a fait venir de Bruges.
Sa chemise est de belle toile blanche, solide et fine, brodée.
Son « pelisson hermin » est semblable à celui que Tia porte tous les jours.
C'est de la pelleterie enfermée entre deux étoffes, 1'une de toile, l'autre celle qu'on porte au-dehors, de soie : un beau paile rouge incarnat, broché d'or, avec des gueules d'hermine à l'encolure et de larges galons d'orfroi au cou et aux manches.
Le bliaut est une tunique, moins longue que le pelisson et qui n'a pas plus de quatre pieds de haut.
Elle est en soie légère, en cendal bleu foncé.

Ses manches sont serrées au poignet et évasées en haut du bras. Des orfrois, bien plus larges que ceux du pelisson, décorent non seulement ces manches, mais le bas de l'encolure qui est munie d'une fente verticale. Sous le galon, le bliaut est entaillé ou, pour être ici plus exact, gironné.
Le manteau, qui est demi-circulaire, est doublé de fourrure : car c'est là le grand luxe et, dût-on suer à larges gouttes, on met partout du vair et du gris, de l'hermine et de la martre. La soie de ce manteau est la même que celle du pelisson : même grain, même couleur. Sur le devant et au bas, à droite et à gauche, éclatent quatre pièces carrées, très riches, qui sont brodées d'or et sur lesquelles on a jeté des pierres fines : ce sont les tasseaux. Une agrafe retient élégamment ce splendide vêtement sur l'épaule droite.

Reste la tète qu'il faut parer.

Notre baron entoure son front d'un chapelet auquel il a voulu donner la même forme qu'à celui de Tiamarys, il l'a fait incruster des mêmes émeraudes, orner des mêmes émaux.
C'est fini : la toilette de noces est achevée. Les deux jeunes gens sont prêts à partir.

[i]Elle gravit les quelques marches et entre dans la chapelle.
Elle s'arrête pour saluer la statue d'Aristote et se retoune devant l'autel pour adresser la parole aux époux.



Bien chers Tiamarys et Pather! C'est pour moi une joie immense de vous recevoir ici, afin que vous receviez des mains de l'Eglise le sacrement qui va faire votre bonheur. Ne prenez pas à la légère l'engagement que vous allez déclarer maintenant devant tous. Vous allez vous unir pour le meilleur et pour le pire, vous allez affronter des difficultés, des disputes et des tristesses. Mais avec l'aide de Dieu et l'enseignement d'Aristote, vous allez surmonter tout cela chaque jour, et donner à tous un exemple d'Amitié, d'Amour et de courage. Que Dieu vous bénisse !

Desmonia s'avance et lit un passage de la vie d'Aristote:

Citation :

En ce temps là une grande nouvelle se répandit dans la ville de Stagire : les sages astrologues venaient de repérer une comète inconnue dans le firmament. Aussitôt l’assemblée de la ville se réunie sur l'agora, tentant de découvrir le message que les cieux voulaient transmettre aux hommes. Hélas leur cœur était obscurci par leur foi erronée en de faux dieux, et ils s’égaraient dans des suggestions impies : pour l’un il s’agissait de la venue d’Hermès aux pieds ailés. Pour d’autre la foudre de Zeus allait s’abattre au milieu des hommes, et les temps touchaient à leur fin.
Seul dans l’assemblée un homme se taisait : son épouse était sur le point d’enfanter, et l’angoisse qui était la sienne ne lui permettait pas d’intervenir. Il n’était pourtant pas le moins sage, ni le moins écouté. La noblesse et la paix se lisait sur son visage, ainsi que les marques d’un dur labeur et d’une vie sans mollesse.

Desmonia reprit la parole:

Vous avez dans ce texte l'exemple d'un père noble et sage, soucieux de son épouse et de l'enfant qui va naitre. Son existence a été marquée par la justice, le travail et l'honneur. Voilà l'exemple que vous devez suivre. L'honneur, la justice, le travail quotidien. C'est là que se trouve la clé du bonheur. Et peut-être alors que vos enfants, suivant vos traces, auront la sagesse d'Aristote et la bonté de Christos.

Le moment solennel était arrivé. Les époux se levent, le chapelain s'avançe vers eux:

Nous allons donc unir devant Aristote et les hommes le baron Pather de Bellecombe et Tiamarys d'Aubiat.
Mais tout d'abord, récitons tous ensemble le credo.

Les hommes devaient posséder une patience à toutes épreuves pour supporter le temps que les femmes pouvaient mettre à se préparer. Pourtant le temps ne semblait pas s'arrêter pour elles, bien au contraire il filait à toute allure quand les dames et demoiselles étaient au milieux de leurs chiffons, froufrous et autres artifices destinés à les rendent encore plus belles.
Après avoir aidé son amie à enfiler sa robe, elle se dépecha de s'occuper d'elle même. Le témoin de la mariée devait être a son avantage également.



Elle entra dans la chapelle à la suite de la mariée et des demoiselles d'honneur, souriant au passage aux personnes présentes. Clémence était magnifique comme toujours, elle lui fit un petit signe de la main. Arnaut eu un air renfrogné en la voyant, elle ne comprit pas et se promis de tirer cela au clair. Elle avait beaucoup d'affection pour les jumeaux et il n'était pas question qu'un mal entendu gache cela. Un regard bleu et un sourire merveilleux attira son attention, son amoureux qui était installé avec les autres. Elle lui envoya un baiser du bout des doigts.
Remontant la nef, elle se plaça près du couple. Ils étaient magnifique et Elie était heureuse pour eux. La cérémonie allait débuter.

La chapelaine entama avec le crédo qu'elle récita comme tout un chacun.

Pather répéta le crédo, a l'unisson, souriant à sa jolie femme

J'étais rentrer silencieusement dans la chapelle ou ma marraine allait se marier je savais que j'étais pas mal en retard et j'espérais que marraine ne remarqua pas mon retard je me mit pas trop loin de ma marraine et je récita le credo:

Souriant, il déclara d'une voix forte:

Oui, je le veux Moi, pather, je te reçois comme épouse et je serais ton époux. Je promets de t'aimer fidèlement dans le bonheur et dans les épreuves tout au long de notre vie.

Le moment de l'échange des anneaux était venu. Elie retenait ses larmes devant tant d'amour, les mariages avait toujours un effets émouvant sur elle.

Elle s'avança, sourit à Tia puis à Pather. Cet homme avait su redonner vie à son amie et Elie lui vouait beaucoup de respect et d'affection pour cela même si elle ne le connaissait pas beaucoup, elle avait reconnu en lui un homme de bien.

J'ai les anneaux!

Elle les tendit à Desmonia pour qu'elle les bénisse.



La cérémonie reprit son cour.