Baptème de paillard (18 septembre 1457)

Il n'en revenait pas. Ca y est, il était de la grande famille d'Aristote. Ce qui l'inquietait quelque peu, c'etait le nombre soudain de cousins et cousines que ca impliquait. De plus, il ne connaissait pas personnellement le chef de famille, il allait devoir y remédier. Mais chaque chose en son temps.

Pour l'heure, il regardait la médaille. Il allait sans doute la garder avec son porte-bonheur, le ... le doigt d'un ancien duc de Bretagne.

Satisfait et soulagé, il sourit à Florence.

Merci a toi, cousine. Et je suis désolé, mais les hurluberlus qui sont dans la nef sont mes amis. Je supporte donc aussi leurs défauts. Et même... Surtout leurs défauts ....

Le temps de se retourner, et Tia lui arrivait dans les bras. Il l'embrassa doucement, et lui glissa dans l'oreille "tu crois que ca y est pour de bon ? "

Ooooh! Voilà que Flo baptise de fort profane manière Didier et Cah.

L'air le plus dégagé possible, Dami repousse du bout du pied sous le banc de devant la cage désormais vide.

Chuchotte à Pierre si on changeait de place mon cœur, aherm, nous devrions aller féliciter Paillard, ne penses-tu pas?

Mazette ! Elle le savait, elle était très en retard....
Elle s'était changée quinze fois, pas qu'elle ait emporté de nombreuses tenues mais elle n'arrivait pas à se décider, la rouge ou la bleue ? relever ses cheveux, les natter, les.....
Diantre voilà qu'elle réagissait comme ces péronnelles pour qui tout se résume à une jolie toilette ! Juste parce qu'elle se rendait au baptême d'un de ses meilleurs amis, elle avait déjà raté l'arrosage de la Naud, pas moyen qu'elle loupe celui-ci.

Maintenant elle pressait le pas et arriva dans la chapelle le plus discrètement possible, celle-ci était pleine de visages connus, normal ! Un sourire à droite, un à gauche. Son arrivée coïncida avec la toilette de l'ours, elle fit une légère grimace quand elle vit l'eau s'écouler.
Finalement, d'une longue cérémonie rébarbative, elle n'aurait que le principal.

Elle aprçut la tignasse de Naud quelques rangs vers l'avant au bras d'un jeune homme qu'elle ne reconnaissait pas de dos, sûrement la surprise dont elle lui avait tant parlé ! Elle sourit en repensant au ton exalté de la lettre qui lui annonçait qu'elle voulait lui présenter quelqu'un !

Son attention revint à la cérémonie, la diaconesse donnait l'accolade au baptisé, cela touchait à la fin.
Elle allait avoir du monde à saluer....

Oui ma douce, allons féliciter ce grand gaillard qui est un 45 examplaire maintenant, baptisé, paillard baptisé

Même en le disant, il avait du mal à le croire....

La cérémonie était terminée enfin, il avait franchi le pas mais elle en revenait toujours pas, quoique la cérémonie n'était pas si habituelle que ça. Elle était toujours aussi surprise de ne pas voir Tufsy, elle, qui louperait jamais ce genre de chose pour se moquer par la suite en taverne, et surtout la seule qui allait rester non baptisée. Son seule péché est le plus grand de tous la bière et tous les nectars ici de la vigne.
Elle se leva et alla rejoindre l'attroupement pour féliciter tout le nouveau venu dans la maison d'Aristote comme tout le monde disait quoique la maison, elle franchissait le pas que quand elle y pensait c'est à dire rarement.

Je dois te féliciter semblerait-il ? Avoue que tu es tombé sur la tête car tu m'épatasses sacrément pour le coup. On t'a menacé ? Ah vi c'est vrai, rien ne te fait peur sauf...bon je le dis pas, après on te ferait misère.

Elle sourit et aperçut une crinière au fond de la salle qu'elle reconnut sans peine. Sa douce était là, ah pinaise, elle lâcha le bras d'Alban et se dirigea vers celle qui lui manquait tant et lui sauta presque au cou, se souvenant du lieu ou ils étaient quoiqu'elle s'en moquait un peu.

Ma Mie, tu es la, qu'il est bon de te voir, tu es superbe. Comment vas tu ? Raconte moi tout ?!

La gitane n'avait pas vu passer la cérémonie, c'est seulement à la fin qu'elle réagit. Elle attend son tour pour se présenter devant Paillard.

- Je te félicite en mon nom et en celui de Sandino qui n'a pas pu venir. J'ai fais un voyage rapide pour venir te saluer et être là pour toi, mais je ne peux rester plus longtemps, j'en suis désolée !!

Une bise au nouveau baptisé, un salut à ses connaissances, elle quitte les lieux sans plus attendre pour filer vers le sud.

Tufsy arrivait juste pour féliciter le baptisé quand elle fût interpellée par une Naud tout sourire

Le bonjour dame de Farges, c'est un plaisir de vous voir ici, Tufsy sourit largement et poussa même le vice jusqu'à faire une légère révérence avant de serrer son amie dans ses bras, Oh ma toute belle, que je suis contente de te voir ! Laisse-moi le temps de claquer une bise sur la joue encore humide du Paillard et je suis à toi, j'ai un million de choses à te raconter.... Nous nous retrouvons tout à l'heure au banquet d'accord ?

Elle prit sa place dans la file qui attendait pour avoir l'honneur de congratuler l'homme du jour bien plus sagement qu'elle ne l'aurait fait en temps normal mais y avait-il quelque chose de normal en ce jour ? Et quand vint son tour, elle lui planta une bise sonore sur la joue en riant et lui donna l'accolade

Mon cher, vous m'étonnerez toujours mais sachez que j'admire votre courage.... Tufsy fit une moue mi-ironique, mi-sérieuse, Je me réjouis que vous ayez enfin trouvé le bon et droit chemin, et peut-être, qui sait, votre exemple éclairera ma route de pêcheresse impénitente, en tout cas, me voilà rassurée pour l'avenir de l'âme de mes amis les plus proches et c'est bien ce qui compte !
Le sourire aux lèvres, elle lança un regard malicieux au sieur avant de partir à la recherche de son amie qu'elle pensait bien trouver au plus près du buffet....

Rigolard, surtout maintenant que la cérémonie était passée, il acceuillit avec plaisir les démonstrations mi-affectueuses mi-moqueuses de ses amies.

Il n'en revenait pas, une bise !

Et oui ma chère, il ne manque plus que vous, dans cette grande famille. Vous noterez qu'on y fait ripaille, ce qui ne devrait pas vous deplaire.

Tufsy s'éloignait déjà quand elle entendit la réponse du chef. Elle se retourna toujours souriante et en baissant le ton de sa voix lui murmura

Oui, ripaille mais aussi pénitence, confession, contrition et des tas d'autres termes qui sonnent beaucoup moins agréablement à mon oreille. Je garde la ripaille et vous laisse les autres pour le moment, mon heure n'est pas encore venue..... Elle tira la langue au sieur de bon coeur et repartit vers sa quête.

Tequila avait récité le credo, tout celà était encore très frais dans son esprit.

Elle s'approcha de Paillard.

-Félicitations, mon ami. Elle lui fit la bise.

La route jusqu'au domaine de ses amis avait été longue et difficile. Pour un tas de raisons... Il avait hésité à faire le déplacement, craignant de rencontrer un certain nombre de personnes qui lui poseraient cette question à laquelle il n'avait aucune envie de répondre. Mais Paillard était bien plus qu'un ami pour lui, non seulement ils étaient cousins mais il s'en serait voulu de ne pas être présent en ce jour très important. La cérémonie était bien avancée lorsque Tigelius pénétra dans la chapelle. L'endroit était sobre, empreint de majesté et d'une grande sérénité.

Il reconnut bien vite son ami, qui recevait ce sacrement du baptême auquel il s'était lui aussi préparé. Il pensait à ses propres attentes de la vie, ses espoirs aujourd'hui déçus, se demandant s'il trouverait la force de rebondir... S'installant non loin de Tufsy, son regard se porta vers Tia. Elle était belle, fière près de cet homme qu'elle aimait tant. Comme Paillard rayonnait à ses côtés ! Vraiment, à cet instant, il ne regretta qu'une seule chose : celle d'être arrivé en retard.

Reconnaissant Naud et Alban dans l'assemblée, il leur adresse un clin d'oeil complice. Se tournant vers Pierre, son fidèle ami, il incline la tête pour le saluer. Tigelius dut réprimer un grand éclat de rire lorsqu'il vit Tufsy tirer une langue vraiment chargée... "Elle a encore dû la laisser traîner dans une taverne..." pensa-t-il.

La cérémonie touchait doucement à sa fin. Paillard était baptisé ! Se souvenant de leur première rencontre, lors de son arrivée à Polignac, de leurs premières conversations, de leur amitié qui s'était construite pas à pas, la découverte de leur filiation... Quelle fierté de le voir entrer dans la famille d'Aristote !

Hésitant un peu, Tigelius décida tout de même de rejoindre les convives à la salle de banquet. Il lui faudrait retrouver ses marques, l'important aujourd'hui était de célébrer ce cher Papaille et aux yeux de Tigelius, cela n'a pas de prix. Se faufilant entre les invités, il suit une dame qu'il ne connaîtpas et fait l'accolade à cet ami fidèle, prenant garde de ne pas l'appeler cousin Eudes. Point n'est besoin de mots entre eux, il savent l'un et l'autre l'importance que revêt leurs présences respectives.

Du coin de l'oeil, il avait vu Tigelius entrer, discrètement, les épaules un peu voutées. Nul besoin de mots, il savait.

Et il attendait. L'homme viendrait le voir quand il le jugerait opportun. Pour parler, ou pour boire un coup. Des coups même, se saouler en silence, oublier un moment les difficultés, sachant qu'à quatre jambes, on arriverait bien à rentrer.

Il patientait, derrière Cahuete. Souriant, il rendit sa bise à la Quarante-Cinq, elle aussi récente baptisée.

Puis il ouvrit les bras à son vieux compagnon. Il est des relations qui se passent de lieux communs, de salutations, de précautions oratoires. Une franche accolade, une tape dans le dos, et les deux hommes échangeaient plus qu'en un discours.

Merci d'être passé, vieux frère. Tu restes dîner, bien sur.

Ca n'était pas une question.